« Mon Académie du Jeudi se trouvait, en 1950, dans l’attrayant quartier de Saint-Germain-des-Prés, et 150 enfants y venaient chaque semaine. C’était un déferlement quotidien d’images, un torrent d’enthousiasme chez ceux qui les laissaient émaner d’eux. J’en étais l’initiateur et le témoin disponible, sans idées préconçues, ouvert à l’incessante découverte.
Tous les enfants ont représenté les mêmes choses. J’en fis l’inventaire, c’était le premier palier d’une incessante révélation. J’en cherchais la raison, et je commençai par penser : tous ces enfants, qu’ils viennent d’Allemagne, d’Italie, de Suisse, ou de Grèce… ont grandi dans des villes où ils sont entourés des mêmes choses. Était-ce donc ce qu’ils ont en commun qui définissait ce répertoire que j’avais décelé ?
Mais j’en vins à penser : Tous les enfants ne sont pas des citadins, tous ne sont pas entourés des mêmes choses. Je pensais aux nomades dans le désert, aux habitants de la forêt-vierge. Est-ce qu’ils représenteraient les mêmes objets ? Personne ne pouvait me répondre. Car personne ne s’était posé cette question.
Mon étude de la Trace s’est poursuivie. J’en découvrais toutes les composantes et tous les mécanismes. Il m’a, ensuite, fallu découvrir une des caractéristiques fondamentales de cette manifestation dont j’étais le témoin : son caractère multiple : l’existence, sous la couche des Objets-Images, de celle des Tracés. Les inventorier, déterminer leur rôle, ce n’est pas les interpréter ; mais cela révèle leur originalité.
Les composantes de la Formulation sont intarissables. Leurs tracés – qu’ils soient à découvert comme chez le petit enfant et aussi chez la grande personne, ou enrobés d’Objets-Images, comme chez le plus grand enfant, s’imposent dès que la personne a régénéré sa Spontanéité. La Spontanéité était préservée chez les enfants que j’ai, plus tard, rencontrés dans les contrées lointaines où je me suis rendu, fort d’un savoir qui a déterminé mon attitude.
Je suis allé, de par le monde, dans des déserts, dans la forêt vierge, dans des contrées d’altitude, chez les dernières populations préservées de scolarisation, ayant conservé leurs traditions, une culture héréditaire déterminant leur mode de vie traditionnel.
Je n’avais rien à expliquer. J’ai installé la Table-Palette, j’ai déposé, à côté, une pile de feuilles de papier que j’avais apportées dans ma valise. Personne n’était étonné ; personne n’a hésité. Ils ont pris un pinceau et ils ont tracé. Et ce geste était parfait, même s’ils étaient accroupis pour l’accomplir. Dans la Forêt-vierge au Pérou, j’ai eu la possibilité de fixer les feuilles sur les parois en bambou de mon habitat. Au Niger, les feuilles étaient fixées sur un mur en terre, dans lequel il était facile d’enfoncer mes épingles de sureté. Sur les photographies qui ont retenu cette aventure, avec la Table-Palette au premier plan et les enfants affairés devant leurs feuilles, on dirait une scène dans le Closlieu.
Infatigables, ils ont peint chaque jour et, à d’autres moments, j’ai distribué de petites feuilles et ils ont dessiné avec des stylos à bille, assis dans mon habitat ; et les piles de leurs dessins croissaient devant chacun, et je les collectais dans les pochettes sur lesquelles figuraient leurs noms et la date.
J’étais aussi triste qu’eux quand, après une semaine, on venait me chercher. Le jeu n’aurait pas dû s’arrêter et, au Niger, j’ai pu, après une semaine passée dans un hameau peul, retourner dans ce village et accorder encore quelques jours d’aventure avant de quitter le pays.
J’ai fait de semblables séjours dans des contrées variées. J’aurais désiré qu’elles fussent prolongées et non limitées à une aventure passagère. Mais telles qu’elles ont eu lieu, elles apportent la preuve de l’universalité de la Formulation, au-delà de toutes les différences culturelles.
Ainsi est démontré quelque chose de fondamental : cette trace, qui émane de la profondeur de l’être, exprime le fondement humain : l’aventure de sa formation et son développement, avant son adaptation aux conditions de l’environnement qui façonnent sa culture, est absolument la même, chez tous les humains, quelles que soient leur origine, les conditions de vie dans leur environnement. Cette impressionnante universalité efface toutes les prises de positions habituelles, lesquelles sont basées sur une échelle d’acculturation dont nous serions le sommet et de laquelle résulte soit un définitif mépris soit une généreuse prise en considération.
Sans avoir pressenti ces conséquences sociales, voire politiques, la Sémiologie de l’Expression permet de démontrer de façon spectaculaire l’universalité de la Formulation.
A mon retour de Nouvelle Guinée, ma femme et moi sommes allés rencontrer Albert Jacquard, directeur de l’Institut National d’Etudes Démographiques. Je lui ai montré des documents provenant de mes voyages, et il s’est exclamé : « Vous apportez la seule preuve tangible que la notion de races humaines n’existe pas ! »
(c) Arno Stern, 17 juillet 2020 | (c) Institut Arno Stern | #arnostern
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La semaine dernière, Arno Stern vous invitait à profiter des circonstances actuelles pour laisser vos enfants dessiner. Il vous proposait de faire ce que lui-même pratique depuis 70 ans ; leur offrir un rituel, un cadre, un temps et une attention de votre part propices à cette activité essentielle pour eux.
Son expertise sans équivalent dans le domaine de la trace humaine lui permet d’être sûr que si vos enfants sont petits, ils auront commencé par laisser une trace correspondant, plus ou moins, à la première image (schématique) de ce post.
Comment l’appelez-vous ?
Gribouillis ? Gribouillages ? Crabouillage ?
Scientifiquement parlant, ce sont des Girouli. C’est ainsi, pour les débarrasser de toute consonance péjorative, qu’Arno Stern a nommée ces premières traces de l’humain. Généralement déconsidérées (et jetées à la poubelle) puisqu’elles ne représentent rien de « reconnaissable », elles font pourtant partie de notre condition humaine. Ces Girouli marquent le début de tout un processus (appelé La Formulation par Arno Stern) non-seulement universel, mais, de plus, programmé à chacune de ses étapes, que tout le monde peut suivre. En tant que telle, cette trace est hautement précieuse.
Autre surprise : elle n’est pas le commencement, mais l’un des deux commencements de la trace de l’humain. L’autre s’appelle Punctili, et vous le reconnaîtrez sur la seconde image de ce post (ou côte à côte sur la troisième).
Donc, si vos enfants ont laissé ces traces, réjouissez-vous, vous êtes en train d’assister à la saine naissance d’un parcours dont le déroulement à venir est aussi programmé, aussi prévisible et aussi fascinant à observer que les étapes par lesquelles passe une graine plongée dans un terreau humide… souvenez-vous… d’abord l’émergence du germe… puis d’une tige, qui sort de terre coiffé du reste de la graine, puis l’apparition des cotylédons, puis des premières feuilles, tandis que les racines poussent… les mêmes étapes programmées pour chaque graine, et pourtant toutes ont leur personnalité. Vous allez le voir : la trace de vos enfants va suivre quelque chose de similaire…
(…à suivre)
© Institut Arno Stern, avril 2020
message original : https://www.facebook.com/arnosternofficial/posts/10158454987983701
« J’ai été touché que mon précédent post, ici, ait été lu – en français et en allemand – par plus de 300 000 personnes. Cela m’a incité à écrire un nouveau texte à votre intention. Le voici
:
« La régénération de la spontanéité »
Il est possible que vous ayez lu ce que je m’étais empressé d’écrire, poussé par l’idée qu’il était de mon devoir d’apporter ma contribution en ces temps de confinement. Et puis, à la réflexion,
je m’aperçois qu’il ne suffit pas d’encourager à bien faire lorsqu’on ne sait pas ce qui est nocif. Dire : « Donnez une feuille et un stylo à bille et laissez jouer ! » suppose que
l’interlocuteur sache ce qu’est un jeu libre – libéré de tout conditionnement paralysant. Qui donc sait cela, qui a éprouvé un jeu vraiment libre ?
Je veux, tout d’abord, dire ce qui caractérise le jeu : Ce qui distingue le jeu de la création, c’est qu’il ne produit rien. Tandis que la vocation d’une œuvre est de susciter un accueil et, chez
l’émettant, une attente. C’est le cas de l’artiste qui crée une œuvre destinée à un récepteur et qui jubile si son œuvre atteint le public.
Celui qui joue à tracer jouit de son acte traceur. C’est l’acte seul qui a de l’importance, et s’il l’accomplit libéré de toute spéculation, il joue d’autant plus sereinement.
Je viens de décrire la différence absolue entre l’Art de peindre et le Jeu de Peindre.
Depuis que l’humanité existe, les humains ont tracé. Certaines de leurs empreintes nous sont parvenues. Pensez aux grottes de Lascaux ou d’Altamira. Les hommes qui les ont ornées ont représenté
leur vie, leurs aspirations, leurs aventures. Nous avons le plaisir d’accueillir leurs traces, tout comme nous accueillons avec délectation les œuvres qui nous sont parvenues d’artistes ayant
développé leur savoir-faire au travers de l’Histoire.
La communication a constitué le seul rôle envisageable de la trace. Ainsi l’art a, de tout temps, relié l’émettant à son récepteur. Lorsque vous voyez quelqu’un qui trace des figures ou des
images, comment désignez-vous son acte ? Vous employez un mot irremplaçable, en disant qu’il dessine. Dessiner est synonyme de désigner. Ils ont une origine commune. Cela n’est-il pas la preuve
que cette trace a, de tout temps, servi à montrer, que tracer, c’est se livrer à un acte de communication ?
Je dois vous parler de ce que j’ai rencontré, parce que, par la chance de mon destin de réfugié, d’apatride, de réprouvé ethnique… j’ai accepté en 1946, étant très jeune, de me vouer à des
enfants dans un orphelinat de guerre. Et, dans cette situation, et dans les conditions de travail qui se sont imposées à moi, j’ai créé un aménagement qui a suscité une manifestation inhabituelle
: une trace sans précédent, d’une nature insolite.
Pour des raisons pratiques, j’avais aménagé un espace confortable et, surtout, protecteur contre toute influence ; et cela a développé une aptitude négligée dans la vie sociale quotidienne : la
spontanéité. En suscitant, en développant cette aptitude sacrifiée ordinairement à la raison, j’avais permis l’émergence d’une trace inusitée : la trace de la Formulation.
Mon enthousiasme m’a conduit à approfondir la prise de conscience de cette révélation. J’ai appris que cette trace inhabituelle a sa source dans une mémoire spécifique. J’ai dû la révéler à son
tour, la doter d’une appellation appropriée. Je l’ai appelée la Mémoire Organique. Et j’ai fait savoir quel était le rôle de cette mémoire à côté de notre souvenance (dont la portée temporelle
est limitée).
Je pose, à beaucoup de personnes, la question : « quels sont vos plus anciens souvenirs ? » (Je veux dire : les vrais souvenirs, non pas ceux de seconde main qui vous ont été, plus tard, racontés
par d’autres) Et les réponses se rapportent à des faits qui se sont produits lorsque la personne avait quatre ans, parfois trois ans. Il ne semblait pas étonnant à la personne que sa souvenance
soit aussi limitée. La vérité est qu’elle peut porter jusqu’à deux ans. En-deçà de ce seuil, rien n’a été sauvegardé. Cela signifie que nous avons perdu tout ce qui a précédé. Les deux premières
années de la petite enfance sont pourtant riches en rencontres, en expériences, en acquisitions. Et la naissance ! n’est-ce qu’un faits-divers occasionnel ? Et les neuf mois qui l’ont précédée ?
Je me plais à dire que nous sommes comme un livre dont on a arraché les trente premières pages ; et donc nous sommes obligés de le lire sans connaître son commencement.
Heureusement, à côté de notre souvenance, nous possédons aussi une mémoire, cette Mémoire Organique qui, elle, a enregistré tous les faits de notre existence depuis son origine ; et cette mémoire
possède son moyen d’expression : la Formulation. La mettre en branle, c’est retrouver son commencement. En mesurez-vous l’importance ? En imaginez-vous les conséquences ?
Ce n’est pas un processus thérapeutique. C’est une procédure naturelle, mais elle est inéprouvée. Et si vous régénérez cette faculté d’expression, une disposition innée occultée s’éveille de sa
mise à l’écart, parce qu’elle ne peut être active que dans un état de spontanéité. Imaginez-vous quel en est l’effet ? La spontanéité n’est pas une faculté qu’il faut acquérir, mais une aptitude
naturelle dont nul n’est privé. Elle a été stérilisée par le surdéveloppement de la raison. C’est pourquoi elle est hors des comportements quotidiens. Sa mise en activité suppose des conditions.
Ce sont celles que, sans préméditation, j’avais créées en installant le Closlieu.
Je souhaite que les Praticiens-Servants du Jeu de Peindre, formés à ce rôle, se répandent et que leur activité transforme les relations humaines. Mais, dans notre société, ébranlée par cette
épidémie, mettons déjà en pratique ce que les mœurs du quotidien ont entravé. N’essayez pas d’improviser le Jeu de Peindre ; il ne s’accommoderait pas d’un semblant de Closlieu. Mais
évertuez-vous à régénérer les facultés spontanées des enfants, au lieu d’ajouter du poids à ce qui les entrave ! » ~Arno Stern, 6 avril 2020 | (c) Institut Arno Stern | #arnostern
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Un message d'Arno Stern !
« Les écoles sont fermées, les musées sont fermés : les parents vont donner à leurs enfants des feuilles de papier et un stylo et être témoins de la régénération de la trace spontanée de leurs
enfants. Pourvu qu’ils ne donnent pas des modèles, des contours à colorier, parce que sans ces prothèses, leur a-t-on inculqué, l’enfant ne saurait pas quoi dessiner. Le monde des enfants, celui qui correspond à leur personnalité, ne peut pas coïncider avec des modèles. Il ne peut se former que selon une impulsion préservée de toute prescription, de tout
modèle. Il ne faut pas être étonné si l’enfant a d’abord un comportement d’élève habitué à exécuter une consigne. Mais, lorsqu’il se sera déshabitué de cette attitude, il aura un plaisir
véritable à se découvrir et à prendre conscience de son génie inéprouvé.
Vos enfants vont découvrir leurs capacités créatrices grâce à votre présence stimulante. Certaines conditions doivent faire partie des habitudes de tous les enfants – je dis faire partie de leur
hygiène. Je vous incite à ne pas ajouter à la paralysie de l’enfant, mais à mettre à profit la situation présente : créez cette bonne habitude : chaque jour, consacrez-vous à ce moment de
connivence avec votre enfant – avec vos enfants. Donnez-leur l’indispensable : feuille de papier format A4 et un stylo à bille. Tenez-vous à côté de l’enfant, assistez à son jeu. Il n’a besoin
d’aucun conseil. Ne suggérez rien. Votre présence est en soi le consentement, la connivence stimulante. Lorsque l’enfant a terminé sa mise en scène échangez sa feuille contre une autre. Créez et
entretenez ce climat encourageant. Perdez l’habitude, si répandue ! – de demander des commentaires. Sachez que ce qui est exprimé par la trace est incompatible avec le langage verbal.
Ce que je vous suggère et que j’ai pratiqué avec mes enfants et que je pratique avec mes petits enfants, engendre beaucoup de plaisir. Si vous l’offrez comme un rituel à vos enfants, croyez-moi,
cela répare bien des plaies. N’exposez pas ces traces, rangez-les dans un casier ou un tiroir. Refroidis après leur accomplissement, elles ne doivent plus avoir d’actualité. S’adonner à un jeu,
ce n’est pas la même chose que de créer une œuvre, car un jeu ne produit rien, il est vécu dans son déroulement.
Ne vous privez pas de ce plaisir !
Si vous hésitez, si vous ne faites pas confiance à la nature secrète de l’enfant, dites-vous que c’est moi qui vous l’ai recommandé. J’en prends la responsabilité. Elle s’appuie sur mes 70 années
de pratique. » ~ Arno Stern | (c) Institut Arno Stern | #arnostern
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écologie de l'enfance
Le congrès, 3è édition : Écologie et Enfance
Montréal, le 21 mars 2020
avant, accouchement, attachement, apprentissage, autonomie, ... écologie !
COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate
Québec, 26 février 2020 – La transition, c'est maintenant : changer le monde pour nos enfants. Rendez-vous au congrès Écologie et Enfance, à HEC Montréal, le 21 mars 2020
Crise climatique. Écoanxiété. Grève pour le climat. Décroissance. Mouvement Gink. Parents pour le climat. Nos jeunes marchent pour un futur meilleur et nous demandent de nous unir derrière la science.
Et si la clé se trouvait dans la façon dont nos sociétés abordent l'enfance ?
C’est dans le cadre d’une collaboration avec la Direction du Développement Durable de HEC-Montréal que le mouvement de l’Écologie de l’enfance présente la 3è édition de son congrès. Lancé en 2014, le mouvement propose une nouvelle attitude face à l'enfant. Cette année, on invite l’Écologie à une rencontre avec l’Enfance. Le lien entre écologie et enfance ? Si l'écologie propose le respect de la nature, l'écologie de l'enfance propose le respect de l’enfant que le mouvement environnemental a jusqu’ici oublié d’intégrer à son champ d’action, alors qu’il est à la racine-même de nos agissements futurs. La science le confirme aujourd'hui : c'est dans l'attitude que nous adoptons face à l'enfant qu'est la source des comportements et des choix que chacun fait ensuite tout au long de sa vie. « Respecté, l'enfant respecte. »
C'est l'invitation que lance Édith Chabot-Laflamme, initiatrice du congrès Écologie de l'enfance. Pour cette rencontre, on donnera la parole à de grands noms des milieux de l’écologie et de l’enfance : Laure Waridel, écosociologue PhD, coauteure du Pacte pour la transition et auteure de La transition c’est maintenant; Colleen Thorpe, Directrice Générale d'Équiterre; Arno Stern, pédagogue, récemment honoré par l'UNESCO, « l'un de nos derniers grands explorateurs, avec le nom duquel l'Histoire qu'on enseigne doit désormais compter »; Thierry Pardo, Ph.D. Éducation, chercheur associé à l'UQÀM, auteur de Une éducation sans école ; Édith Chabot-L., citoyenne engagée pour le respect et la confiance en l'enfant ; André Stern, auteur et conférencier, initiateur du mouvement écologie de l'enfance; avec la participation de Stéphanie Desmeules, études urbaines et recherchiste attachée politique en environnement et de Stéphane Chalmeau, Hectare Urbain, HEC-Montréal.
Comme le dit André Stern : « Nous aimerions voir le monde changer. Et il ne peut changer que s’il change sa manière d’aborder sa ressource la plus précieuse et la plus ignorée : l’enfance. L’enfance. Le ghetto de ceux qui sont discriminés à l’intérieur même de toutes les autres discriminations. L’urgence d’une nouvelle attitude envers l’enfance n’a d’égale que l’urgence climatique. Elles sont reliées, car l’avenir en dépend. Il n’y aura pas de paix sur terre tant que nous ne serons pas en paix avec l’enfance. Il n’y aura pas d’écologie profonde sans une écologie de l'enfance. »
Et si l'écologie commençait par l'écologie de l'enfance ?
Horaire :
Inscriptions hâtives, jusqu'au 1er mars 2020 : 75$ - Inscriptions régulières : 95$ - À la porte : 125$
Informations et inscriptions : http://ecologiedelenfance.com
Page facebook : https://www.facebook.com/ecologiedelenfance
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Source: Édith Chabot-L., initiatrice et coordonnatrice du congrès écologie de l'enfance
Réservez la date à votre agenda !
Le prochain congrès de l'écologie de l'enfance aura lieu le samedi 21 mars 2020, en collaboration avec HEC-Montréal.
Tous les détails ainsi que les modalités pour l'inscription en ligne suivront bientôt.
Les enfants de la ville, les nomades du désert et ceux qui vivent dans la jungle ou la savane peignent-ils les mêmes choses ? La réponse est oui. Il existe une « mémoire organique » commune qui se manifeste à travers le jeu de peindre et la Formulation, terme proposé par le chercheur Arno Stern pour définir le retour à la spontanéité et l’état primitif et authentique de l’enfance. Dans cette vidéo, le chercheur Arno Stern et son fils, André Stern, font une réflexion sur l’enfance sans manuels scolaires, sans matières et sans horaires, pleine d’expériences en marge de l’école et basée sur un principe : « Je t’aime parce que tu es comme tu es ».
L’enfance d’Arno Stern a été marquée par la menace de l’ascension d’Hitler en Allemagne, la fuite, la faim et la Seconde Guerre mondiale. Lui et ses parents ont survécu dans un camp de travail en Suisse, qui a fait office d’école, de collège et de lycée. « Avant, je pensais que la guerre m’avait empêché d’aller à l’école, aujourd’hui, je pense qu’elle m’a sauvé de l’école », se souvient Stern, qui, des années plus tard, a décidé de ne pas scolariser ses enfants pour respecter les « rythmes et les rituels de l’enfance ».
Arno Stern est le créateur de la Formulation, théorie qui défend l’idée que l’être humain partage une seule et même « mémoire organique » universelle, qui se manifeste à travers le « jeu de peindre », en peignant en plein air de façon spontanée.
COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate
écologie de l'enfance
une nouvelle attitude face à l'enfant
avant, accouchement, allaitement, attachement, apprentissage, autonomie, après
Québec, 24 octobre 2019 – Journée des Nations Unies – Sorbonne, UNESCO : Hommage à Arno Stern, pour son oeuvre pionnière.
C'est à l'université de la Sorbonne à Paris qu'un hommage a été rendu à Arno Stern, en sa présence, sous le patronage de la Commission nationale française pour l'UNESCO, le 9 septembre 2019.
Chercheur et pédagogue, Arno Stern est le révélateur de la sémiologie de l’expression et d'une nouvelle compréhension de l'enfance, de l'éducation et de notre condition humaine. Son oeuvre qui touche à l'Education, aux Sciences sociales et à la Culture, rejoint ainsi les objectifs de l'ambitieux programme de Développement Durable de l'UNESCO établi en 2015.
En 1950, Arno Stern a été reconnu expert technique de l’UNESCO pour ses travaux sur la grammaire du tracé et de la mémoire organique. Depuis, la portée universelle de son œuvre s’est affirmée au cours de ses voyages d’étude auprès de populations lointaines et épargnées par la scolarisation qu’il a fait tracer pour la toute première fois : Mauritanie, Pérou, Niger, Guatemala, Mexique, Éthiopie, Afghanistan, Nouvelle-Guinée, et des recherches qu’il a poursuivies à Paris dans le cadre de l’Institut de Recherche en Sémiologie de l’Expression.
Grâce à sa démarche scientifique, le « Closlieu » qu’il a mis au point, et les 500 000 documents issus du « jeu de peindre », conservés par ses soins en 70 ans de travail, Arno Stern démontre la dimension infinie dont est capable l'enfant et son universalité. Précurseur, ses découvertes étayent celles, récentes, de la science : l’humain est génétiquement programmé pour naître avec un infini de potentiels quel que soit l’environnement ou l’époque qui l’accueillera. Il a aussi prouvé que quelles que soient les circonstances, un enfant porté par l’amour et la confiance dira de son enfance qu’elle a été heureuse.
De ces constats découle une nouvelle attitude envers l’enfant, invitation lancée à tous par le mouvement de l'écologie de l'enfance, lancé à Montréal, en 2014, lors du congrès éponyme.
« Les recherches d'Arno Stern, dans les domaines des sciences de l'Homme, de l'éducation et de l'art sont internationalement reconnues. C'est à Paris, après avoir, avec sa famille, fuit le nazisme, et été interné dans un camp de travail, qu'aux lendemains de la seconde guerre mondiale, M. Stern a créé le célèbre atelier de peinture qu'est le Closlieu, son laboratoire, et qu'il a délimité et développé un nouveau domaine scientifique. »
« Ses découvertes […] font d'Arno Stern un sémiologue, doublé d'un ethnologue, sans doute l'un de nos derniers grands explorateurs, avec le nom duquel l'Histoire qu'on enseigne doit désormais compter. » ~Jamil Jean-Marc Dakhlia, Président de l'Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
« L'Unesco contribue ainsi à la mise en œuvre des objectifs de développement durable, en particulier par ses actions dans les domaines qui caractérisent l'oeuvre d'Arno Stern, sémiologue et ethnologue reconnu internationalement. Un long parcours accompli par Arno Stern, un long parcours au service des valeurs qui sont celles précisément de l'Unesco. » ~Jérôme Fromageau, Commission nationale française de l'Unesco.
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Source: Édith Chabot, responsable francophone et organisatrice du congrès écologie de l'enfance
info@ecologiedelenfance.com
Kerstin Uvnas-Moberg, chercheuse renommée dans le domaine de l’ocytocine, mentionne dans l’avant-propos du livre de Suzanne Colson: "Biological Nurturing: Instinctual Breastfeeding":
« L'ocytocine n'est pas libérée lorsque la mère est stressée ou vient de se concentrer sur un problème mental. Elle a besoin d'être détendue. En outre, l'ocytocine n'est pas libérée lorsqu'elle est entourée de personnes inconnues ni dans des environnements qui ne lui sont pas familiers, car la mère peut interpréter inconsciemment [ces circonstances] comme des menaces, ce qui bloque la libération de l'ocytocine. Par conséquent, la mère devrait être dans un environnement familier et entourée de sa famille et d'ami.es proches lors de l'accouchement ou de l'allaitement. » (p. xi)
source : Breastfeeding in the USA - A Little History, by Darcia F. Narvaez, Ph.D. University of Notre-Dame
référence : Colson, S. (2019). Biological Nurturing: Instinctual Breastfeeding (2nd ed.). Amarillo, TX.: Preclareus.
« Intéressez-vous sincèrement à l'enfant, pour lui et non pour vous, et/ou seulement dans le but d'obtenir de lui une plus grande efficacité.
Portez-lui le message non verbal : "Tu n'as pas à changer pour me plaire, tu n'as pas à faire les choses dont j'ai envie pour que je reconnaisse tes qualités, que je te voie." » ~André
Stern
lien vers l'article / interview: https://lesprosdelapetiteenfance.fr/vie-professionnelle/paroles-de-pro/rencontres/andre-stern-lenfant-est-un-geant-qui-peut-encore-tout-devenir-et-tout-apprendre
Un hommage à la personne et à l’œuvre d’Arno Stern, chercheur et pédagogue, a eu lieu en sa présence, sous le patronage de la Commission nationale française pour l’UNESCO, le 9 septembre 2019 en Sorbonne.
Arno Stern a été reconnu expert technique de l’UNESCO en 1950 pour ses travaux sur la grammaire du tracé et la mémoire organique. Depuis 1950 la portée universelle de son œuvre s’est affirmée au cours de ses voyages d’étude (Mauritanie, Pérou, Niger, Guatemala, Mexique, Éthiopie, Afghanistan, Nouvelle-Guinée…) et des recherches qu’il a poursuivies à Paris dans le cadre de l’Institut de Recherche en Sémiologie de l’Expression.
« Mesdames, messieurs, c'est avec un plaisir tout particulier qu'en tant que tout nouveau président de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, j'accueille aujourd'hui M. Arno Stern dans l'espace prestigieux de La Sorbonne et que j'ouvre cet après-midi d'étude et d'hommage consacrés à sa personnalité et à son œuvre pionnière en matière de pédagogie, de recherche et de création. [...]
Les recherches d'Arno Stern, dans les domaines des sciences de l'Homme, de l'éducation et de l'art sont internationalement reconnues. Il était temps qu'un tel hommage soit organisé à Paris. C'est effectivement dans cette ville, après avoir, avec sa famille, fuit le nazisme, et été interné dans un camp de travail, qu'aux lendemains de la seconde guerre mondiale, M. Stern a créé le célèbre atelier de peinture qu'est le Closlieu, son laboratoire, et qu'il a délimité et développé un nouveau domaine scientifique.
Ses découvertes concernant la grammaire de la Trace ont été remarquées par l'Unesco en 1950. Leur portée universelle a été démontrée par la suite. Elles font d'Arno Stern un sémiologue, doublé d'un ethnologue, sans doute l'un de nos derniers grands explorateurs, avec le nom duquel l'Histoire qu'on enseigne doit désormais compter. »
~Jamil Jean-Marc Dakhlia, Président de l'Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Lien vers la présentation vidéo (1/2) : https://www.youtube.com/watch?v=HqjURQFeOtY
Lien vers la présentation vidéo (2/2) : https://www.youtube.com/watch?v=vSxGGpL5geI
« Je passe à un autre niveau, qui vient avant toutes les méthodes, et qui est l'attitude. Je pense que c'est notre attitude qui rogne, ou non, les potentiels de nos enfants. »
« Constater que nos enfants viennent au monde comme des bombes de potentiels, c'est constater que nous, on a beaucoup élagué, et que finalement, au moment de rencontrer un enfant, loin de rencontrer un être inférieur, du point de vue des potentiels, nous rencontrons un géant. »
« Ça, ça change notre attitude. Et à partir du moment où on change d'attitude, bien au-delà des méthodes, nous rendons soudain possible le développement de potentiels inattendus, puisque nous n'attendons rien. »
« Changer d'attitude, c'est cesser de penser: "je t'aime mais je t'aimerais davantage si tu dormais plus, si tu te mettais plus à faire la vaisselle, si tu faisais mieux tes devoirs, si tu rangeais mieux ta chambre". Ce 'virgule, mais' est mortel pour l'amour inconditionnel. L'amour inconditionnel nécessite qu'il n'y ait pas ce 'virgule, mais'. Qu'il y ait "je t'aime parce que tu es tel que tu es." »
« L'enthousiasme, c'est l'énergie. On est tous nés dans l'enthousiasme. C'est l'énergie de l'enfance. L'enthousiasme, c'est ce dont nous savons que ça nous ouvre toutes les portes, que ça soulève des montagnes. On est capables de tout, nous sommes géniaux en état d'enthousiasme. » ~André Stern
Lien pour écouter l'extrait : https://www.rtbf.be/auvio/detail_tendances-premiere-transition?id=2506503
« L’enthousiasme on ne peut pas vraiment le perdre parce qu’on ne peut pas le créer, il est en nous.
La dernière découverte, récente, et qui va de pair avec l’épigénétique et toutes ces découvertes qui n’ont même pas une dizaine d’années, c’est que notre cerveau se développe, certes, selon l’usage que nous en faisons, mais uniquement lorsque nous en faisons usage avec enthousiasme.
L’enthousiasme est devenu dorénavant compréhensible. C’est cette force qui nous donne des ailes, qui porte nos enfants à franchir tous les obstacles, à se dépasser, à soulever des montagnes.
Cet enthousiasme qui nous donne des ailes, qui nous rend capable de venir nous arrimer à notre génialité intérieure, qui fait que chacun de nous pourrait vivre sa génialité, tout simplement, cet enthousiasme ne peut pas disparaître parce que c’est un lac intérieur, quelque chose, une force, une énergie inouïe que nous portons tous en nous. »
~ André Stern
lien vers l'interview : https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/les-malins/episodes/417323/audio-fil-du-samedi-6-octobre-2018
« L'enthousiasme est une force primordiale avec laquelle on est tous venus au monde. Je tiens à préciser qu'on est tous venus au monde avec cette force parce qu'elle ne peut être ni créée ni détruite. C'est ce qui fait que nous l'avons toujours en nous.
Les enfants l'ont de manière très forte, très présente.
L'enthousiasme est ce qui nous donne des ailes, ce qui nous rend capable de soulever des montagnes, de sauter par-dessus des flaques trop grandes.
L'enthousiasme prend beaucoup de visages : il prend des visages joyeux, il peut prendre une forme très silencieuse, extrêmement concentrée, que l'on voit chez les enfants. C'est une concentration dans la durée qui, là, indique que c'est de l'enthousiasme.
Quand on voit un enfant se fondre dans une activité pendant plusieurs heures, on se rend compte qu'il est enthousiaste et que l'enthousiasme n'est pas forcément une chose où l'on danse d'un pied sur l'autre en criant sa joie et en frappant dans ses mains.
Cette quantité d'enthousiasme avec laquelle on est venus au monde est une sorte de lac intérieur qui est souvent recouvert par les nuages de toutes les attentes des autres, de tout ce que l'on 'doit' dans la vie, et de toutes les hiérarchies entre les métiers, les choses, les matières.
Cela fait que ce qui nous enthousiasmerait, on n'ose peut-être parfois pas se l'avouer de peur que ce ne soit pas reconnu par la société.
Tout ça conjugué fait que d'épais nuages, de lourds rideaux, obstruent ce lac intérieur.
Pourtant il est toujours là. » ~ André Stern
Lien pour écouter l'interview : https://www.rts.ch/play/radio/egosysteme/audio/un-bol-denthousiasme?id=9897718&station=a9e7621504c6959e35c3ecbe7f6bed0446cdf8da
« La créativité : chaque enfant est venu [au monde] avec cet état qui est comme un lac intérieur, et qu'on porte tous en nous. En réalité, il ne s'agit pas tellement d'éveiller que de ne pas recouvrir de tous les nuages et de tous les rideaux qu'on s'emploie à mettre par dessus. »
« C'est nous tous qui sommes responsables de tout ça, nos paradigmes, nos attitudes. La bonne nouvelle est que [la créativité] est un état natif de chacun d'entre nous et c'est là où vivent nos enfants. Nos enfants sont des frontaliers qui vivent à cheval sur le monde imaginaire et sur le monde réel, et qui font toujours communiquer ces deux mondes : en allant chercher un caillou dans le monde concret pour en faire quelque chose dans le monde imaginaire, c'est ce qu'on appelle la créativité, c'est natif. Il faudrait cependant, en tant que société et non pas en tant qu'enseignant ou en tant que parent - jamais en tant qu'individu - qu'on fasse une réflexion ensemble, qu'on voit à respecter "les rythmes et les rituels de l'enfance". Si on se met à les respecter les uns et les autres - ce qui demande juste un changement d'attitude - on n'aura plus à réveiller les choses qu'on a recouvertes de tous ces nuages. »
~André Stern, invité de l'émission "7 milliards de voisins", RF1, 20 juillet 2018
lien vers l'épisode : http://www.rfi.fr/emission/20180720-reveiller-creativite-enfants
Tête d'affiche du volet "Apprendre" au Festival ACTE - Premier Festival de la Collaboration au Canada - André Stern sera au Québec du 26 au 30 septembre 2018.
https://www.actefestival.com/programmation/les-enfants-gardiens-de-nos-potentiels
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« Apprendre, ça n'existe pas en tant qu'acte, ce n'est pas quelque chose que l'on peut faire. Ce n'est pas une action, c'est quelque chose qui nous arrive. »
« Apprendre n'est pas un effort quand il se passe dans l'enthousiasme du jeu. L'enfant vient au monde comme citoyen au monde du jeu, c'est son appartenance, sa patrie. C'est son élément. Comme une hirondelle dans l'air et un poisson dans l'eau, l'enfant est dans son élément lorsqu'il est dans le jeu.
Nous avons en nous cette nostalgie du jeu qui n'est pas mis à l'opposé de l'apprentissage. D'ailleurs pour l'enfant, opposer jeu et apprentissage,
c'est complètement incompréhensible voire douloureux. » ~André Stern
André Stern répond aux questions de Pascal Greboval de Kaizen magazine, en direct du Salon-rencontres Primevère: https://www.kaizen-magazine.com/video/andre-stern-lapprentissage-jeu/
« Quand des parents me demandent : qu'est-ce que vous apportez? Je réponds : du plaisir! Et ça les étonne. Et dans leurs yeux, je lis qu'ils veulent dire : et c'est tout? Comme si c'était peu de choses. C'est essentiel. C'est vital. » ~Arno Stern
Lien vers l'interview : https://rcf.fr/culture/histoire/le-jeu-de-peindre-ou-comment-stimuler-la-creativite-des-enfants
« Le jeu est pour l'enfant la manière la plus directe de se connecter à la vie de tous les jours, à lui-même et au monde. Le jeu libre est pour lui une nécessité, une prédisposition, un penchant, souvent un impératif. Il est un accomplissement profond. » André Stern
La concurrence, les attentes, les systèmes d'éducation soumettent les enfants et leurs parents à une énorme pression. Dans ce contexte, le jeu est relégué au titre « d’activité pour les loisirs », les dispositions naturelles des enfants restent incomprises, et d’innombrables possibilités de développement leur sont dérobées.
Avec Jouer, André Stern livre un plaidoyer captivant pour l’avènement d’une nouvelle attitude face à l’enfant. Une attitude – et non une méthode – applicable partout et en toutes circonstances, dont l’ingrédient principal est une confiance inconditionnelle dans les dispositions natives de l'enfant. Cet ouvrage nous invite, au lieu de chercher à optimiser les performances et la compétitivité, à prendre au sérieux l’enfant qui joue. Car lorsqu’ils font l’expérience de notre confiance dans leur développement spontané, nos enfants vivent leur plein potentiel, et c’est précisément en jouant à leur rythme, sans contrainte et avec bonheur, qu’ils apprennent vraiment.
(avec des contributions originales de Ken Robinson, Sophie Rabhi, Gerald Hüther, Arno Stern, Erwin Wagenhofer et Sabine Kriechbaum, Thomas Sattelberger, Katharina Saalfrank et Teresa Mekel)
Marié, père de deux enfants, André Stern est musicien, compositeur, luthier, auteur et journaliste. Son travail dans les médias et ses activités de conférencier dans les universités, auprès des professionnels de l’éducation et du grand public, répondent à un intérêt croissant de la part de tous ceux qui, de près ou de loin, vivent et travaillent avec les enfants. Il est l’auteur de …et je ne suis jamais allé à l’école (Actes Sud, 2011, 8 000 ex. vendus - parution simultanée en Babel)
C'est un peu une éducation à la « Capitaine Fantastique »?
« Non, parce que je n'ai pas été élevé hors de quelque chose, je n'ai pas été non plus élevé du tout, et ça n'était pas contre quelque chose. Ce n'était pas contre l'école que mes parents se sont décidés, mais pour quelque chose, ce que Ken Robinson appelle "les rythmes et les rituels" de l'enfance. Mes parents n'avaient pas de compte à régler avec l'école, ce n'est pas une mise à l'écart du monde. C'est, au contraire, laisser l'enfant se livrer à sa disposition naturelle qui est d'aller dans le vaste monde, d'aller vers les autres, les nouveaux visages, les nouveaux paysages. Loin d'être une soustraction, c'est plutôt laisser l'enfant dans son élément, de plein pied son élément c'est le vaste monde. C'est pour ça qu'on est tous venus au monde, hein! »
« C'est encore une autre différence par rapport à tout ce à quoi on pourrait chercher à le comparer. Mes parents – et moi-même en tant que parent de nos jours – ne sont pas partis d'une idée, d'un concept, d'une théorie, d'une hypothèse, d'une expérience personnelle, bref, ils ne sont pas partis d'eux, ils ne sont pas partis de l'adulte – et c'est là que la proposition est intéressante d'une manière générale : ils sont partis de l'enfant. Et ça, ce n'est pas une méthode, mais une attitude, et c'est d'une attitude nouvelle que je cherche à parler. » ~ André Stern
Lien pour écouter l'interview (13min14): https://www.rtn.ch/rtn/Programmes/emissions/Format-A3/Et-je-ne-suis-jamais-alle-a-l-ecole.html
« Les enfants ne vont pas à l’école et il ne s’agit pas non plus de faire l’école à la maison. On fait plutôt du libre apprentissage ou de l’apprentissage autonome », explique Thierry Pardo, docteur en éducation. Ses deux garçons s’éduquent en dehors des quatre murs d’une école. L’enfant « apprenaute », formé de la contraction des mots « apprentissage » et « astronaute », est à la conduite de ses apprentissages, dit-il. « Ça ne doit pas être compris comme du unparenting. Les parents doivent être des accompagnateurs, des témoins, des observateurs.»
Lien vers l'article sur Planète F : https://www.planetef.com/2016/11/lenfant-apprenaute/
« Éducation et scolarisation ne sont pas des synonymes ». ~Marike Reid-Gaudet.
« L’éducation au Québec est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans. Ce qui n’est pas obligatoire, c’est la scolarisation. Des enfants peuvent être bien éduqués, sans jamais avoir mis les pieds à
l’école. Éducation et scolarisation ne sont pas des synonymes », dit Marike Reid-Gaudet.
Elle ajoute : « Je ne dis pas qu’il faut abolir les écoles traditionnelles, plusieurs y trouvent aussi leur compte. Une femme à le choix aujourd’hui d’accoucher dans une maison de naissance ou à
l’hôpital. J’aimerais que les parents sachent qu’il existe d’autres façons d’éduquer nos enfants, comme les écoles alternatives, les écoles libres et la non-scolarisation. Si nous nous dotons
d’un système d’éducation pluraliste et respectueux de l’enfant, notre société n’en sera que plus démocratique. »
Lien vers l'article de Planète F :
https://www.planetef.com/2016/11/non-scolarisation-prochaine-revolution-educative-quebec/
2è édition du congrès Écologie de l'enfance : « L'attachement qui donne des ailes ».
Avec Arno Stern, Sophie Rabhi, Peter Gray, Jacynthe René, Dr. Pierre Lévesque, Lysane Grégoire, Thierry Pardo, Marike-Reid-Gaudet, André Stern, Édith Chabot-L.
Merci à tous, participants, intervenants, collaborateurs et commanditaires, et à toute l'équipe, pour cette grande et importante rencontre, pour l'Enfant !
Et à bientôt !
« Les enfants sont des "équipiers extraordinaires", ils veulent faire partie de l'équipe de la vie et sont donc prêts à jouer avec les éléments du jeu de la vie… »
Retour à des questions pratiques. Un enfant libre s'affranchit-il de toute règle ? Pas du tout ! Il a besoin, comme tout un chacun, d'un cadre.
« Je préfère parler de rituels. Il s'agit de règles qui structurent notre environnement. Ce sont des règles personnelles, par exemple, petit, je me levais tous les jours à 6h pour améliorer ma technique à la guitare, des règles familiales, chez moi, on a toujours mangé à heure fixe tous ensemble, ou encore de règles de la société, comme s'arrêter au feu rouge. Les enfants intègrent naturellement ces règles s'ils les comprennent et si elles ne sont pas arbitraires ».
Pour André, les enfants sont des "équipiers extraordinaires", ils veulent faire partie de l'équipe de la vie et sont donc prêts à jouer avec les éléments du jeu de la vie que sont les horaires, les structures, les règles, nos contrats humains.
L'interview est disponible ici : http://www.femininbio.com/agir-green/conseils-astuces/andre-stern-remettre-jeu-coeur-apprentissages-80544
Extrait d'une interview avec Erwin Wagenhofer, réalisateur d'Alphabet, la peur ou l'amour.
Cette interview exclusive peut être téléchargée ci-dessous. (format .pdf)
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=0BDSSAgyDWM
Dernière mise à jour du programme du congrès 2016, au format .pdf, à télécharger ci-dessous.
À partager dans vos réseaux.
Bienvenue à tous !
Édith
André
Charlotte
Patrice
Geneviève
Jérôme
et toute l'équipe du congrès
Nous nous réjouissons d'accueillir de nouveau Thierry Pardo, chercheur québécois. Avec son humour habituel, Thierry viendra nous parler d'éducation sans école, en septembre, à Montréal !
Nous sommes ravis de vous annoncer la présence de Marike Reid-Gaudet, anthropologue, sociologue, maman et citoyenne engagée, à l'édition 2016 de notre congrès !
« Il n’est pas suffisant de ne promouvoir que l’allaitement. Notre devoir est de promouvoir l’Unité mèrenfant ; de promouvoir sa reconnaissance en tant que personne et son intégration pleine et entière à tous les niveaux de la société. Il faut en faire une question de droits humains. » ~ Dr. Pierre Lévesque
Nous sommes très heureux d'accueillir Sophie Rabhi-Bouquet, maman engagée, porteuse de projets et conférencière, à Montréal.
« Les enfants viennent au monde instinctivement portés par l'envie d'apprendre, de savoir. Ce qui inclut l'envie instinctive de jouer et d'explorer. » ~ Peter Gray
C'est avec grand plaisir que nous vous annonçons que l'auteure de Respirer le bonheur sera des nôtres cette année ! :-)
Nous sommes ravis et fières de vous annoncer la présence de ce grand homme de l'écologie de l'enfance qu'est Arno Stern à la toute nouvelle édition de notre congrès.
« Chaque être humain renferme un incroyable potentiel que l'ordre actuel du monde empêche de s'exprimer et avec lequel il est nécessaire de se reconnecter. » ~André Stern
Lien vers l'article : http://fr.calameo.com/read/001191816425a574cf76f?authid=2vzfuTny1duy
Aux pages 184 et 185
« Si les enfants étaient plus considérés, alors le monde évoluerait mieux ! Eux qui ne connaissent pas l’intolérance. » ~André Stern